La voûte du ciel scintille de millions d’étoiles. C’est une invitation au voyage …
Avec Schbih, je pars à la recherche de Nemed et Lella dont on aperçoit par intermittence les lumières au loin. Le désert est un mirage, car il nous faut marcher longtemps avant de les rejoindre. Les dunes se succèdent et les pas foulent l’ombre des empreintes, jouant à cache-cache. Le bonheur d’être ensemble dans la nuit est un moment unique de joie profonde, transcendé par leur chant dont l’écho se répercute à l’infini. Le retour est lent, empreint de rires et de tendresse. Marcher la nuit, sans frontale, est une expérience profonde de plénitude et de liberté totale. S’unir à l’obscurité et la faire sienne, sentir le sable couler sous la semelle, et ouvrir grand les yeux pour appréhender chaque contour et capter la magie du désir … ça, c’est sublime.
Nuit de partage et de murmures. Nuit que je lis et relis, celle qui me relie au monde, celle qui me relie à moi-même, celle qui nous relie.
Nuit, cordon ombilical relié à la nuit des temps.
Nuit, ventre attente et ventre naissance.
Dans le ventre de la nuit, douce harmonie des sens qui palpitent au son de l’infini.
A l’orée du miroir, aller en soi-même et ne rencontrer personne dans la solitude toujours plus intense et plus profonde. A l’orée de l’autre, savoir la beauté qui chante vrai.
Deux solitudes se complétant, se limitant, se cherchant, s’épousant.
Deux solitudes, force de vie dans le néant.
Dans le silence, entendre les palpitations du monde et de l’âme.
Dans le silence, murmurer sa tendresse et bénir la rencontre.
Lovées dans le trouble de l’intense, deux solitudes abandonnées dans le tumulte des errements.
Immensément présents pour moi, respectueux, ils m’offrent leur désert et leur regard tout simplement. Ils m’apprennent l’humilité, la douceur, la patience, le plaisir, tout simplement.
Ils sont le désert. Ils sont … simplement.
Nous finissons la soirée autour du feu, complices, rieurs, amis … bien qu’il se fasse tard … mais quelle heure est-il ?
Nous bavardons à voix basse et ne voulons pas briser cette magie.
Dans mon duvet, les yeux grands ouverts, j’observe les étoiles filantes qui traversent le ciel et mes vœux s’élèvent vers cet infini. Ils sont dédiés à mes amis du désert et ils leur disent merci. Choukran pour tant de générosité et de gentillesse.
Sous les étoiles, ils prient. Silencieusement, leur prière s’élève telle une offrande ; ils se prosternent et éloignés du campement, leur ombre est une invitation à la méditation.
Malgré la fatigue de la journée, malgré le froid qui transperce, malgré le sommeil, ils n’oublient jamais leur incantation au ciel étoilé, et le front touchant le sable, ils offrent leur foi sans faille à ce désert qui interpelle et dérange.
Etrange pouvoir que celui des pierres et des dunes sur la compréhension du monde et de l’insondable.
Etrange pouvoir que celui du minéral sur l’inexprimable.
Etrange pouvoir que celui du dénuement sur l’absolu.
Les nomades se nourrissent chaque soir de cette extraordinaire fusion du naturel et de l’impalpable.
Mes prières s’unissent aux leurs en une muette pensée et s’envolent vers le même Dieu.
Je me noie dans ce sable avec désir, avec passion … Je suis guidée.
Avec une infinie patience, ils m'apprennent à aimer.
Avec une infinie douceur, ils m'ouvrent une à une les portes de ce minéral, de la compréhension du désert.
Nos yeux se cherchent pour mieux vibrer.
Nos mains se tendent pour mieux désirer.
Nos lèvres se taisent pour mieux entendre.
Je me coule en eux comme je me fonds dans le désert.
Je me niche en eux comme je me blottis contre la dune.
La force du désert me possède.
Je ressens la fusion du monde dans ce minéral empreint de néant.
Je fais partie intégrante de ces millions de gouttelettes qui m'entourent. Osmose si vraie où je perçois la dimension sans limites de la vie. Purification de l'être dans l'oasis de paix.
Mon intime malaxé pour mieux exister.
J'appartiens à cette terre qui se meut sous mes pas, et qui se donne à ma solitude.
Le désert est un cri d'amour. Le désert est un océan de désirs. Le désert est un voyage dans le silence.
Au milieu de nulle part, les paysages s'illuminent pour mourir dans un ciel d'éternité.
Je parcours les dunes. Je lis le ciel. J'apprends le désert.
Avec Schbih, je pars à la recherche de Nemed et Lella dont on aperçoit par intermittence les lumières au loin. Le désert est un mirage, car il nous faut marcher longtemps avant de les rejoindre. Les dunes se succèdent et les pas foulent l’ombre des empreintes, jouant à cache-cache. Le bonheur d’être ensemble dans la nuit est un moment unique de joie profonde, transcendé par leur chant dont l’écho se répercute à l’infini. Le retour est lent, empreint de rires et de tendresse. Marcher la nuit, sans frontale, est une expérience profonde de plénitude et de liberté totale. S’unir à l’obscurité et la faire sienne, sentir le sable couler sous la semelle, et ouvrir grand les yeux pour appréhender chaque contour et capter la magie du désir … ça, c’est sublime.
Nuit de partage et de murmures. Nuit que je lis et relis, celle qui me relie au monde, celle qui me relie à moi-même, celle qui nous relie.
Nuit, cordon ombilical relié à la nuit des temps.
Nuit, ventre attente et ventre naissance.
Dans le ventre de la nuit, douce harmonie des sens qui palpitent au son de l’infini.
A l’orée du miroir, aller en soi-même et ne rencontrer personne dans la solitude toujours plus intense et plus profonde. A l’orée de l’autre, savoir la beauté qui chante vrai.
Deux solitudes se complétant, se limitant, se cherchant, s’épousant.
Deux solitudes, force de vie dans le néant.
Dans le silence, entendre les palpitations du monde et de l’âme.
Dans le silence, murmurer sa tendresse et bénir la rencontre.
Lovées dans le trouble de l’intense, deux solitudes abandonnées dans le tumulte des errements.
Immensément présents pour moi, respectueux, ils m’offrent leur désert et leur regard tout simplement. Ils m’apprennent l’humilité, la douceur, la patience, le plaisir, tout simplement.
Ils sont le désert. Ils sont … simplement.
Nous finissons la soirée autour du feu, complices, rieurs, amis … bien qu’il se fasse tard … mais quelle heure est-il ?
Nous bavardons à voix basse et ne voulons pas briser cette magie.
Dans mon duvet, les yeux grands ouverts, j’observe les étoiles filantes qui traversent le ciel et mes vœux s’élèvent vers cet infini. Ils sont dédiés à mes amis du désert et ils leur disent merci. Choukran pour tant de générosité et de gentillesse.
Sous les étoiles, ils prient. Silencieusement, leur prière s’élève telle une offrande ; ils se prosternent et éloignés du campement, leur ombre est une invitation à la méditation.
Malgré la fatigue de la journée, malgré le froid qui transperce, malgré le sommeil, ils n’oublient jamais leur incantation au ciel étoilé, et le front touchant le sable, ils offrent leur foi sans faille à ce désert qui interpelle et dérange.
Etrange pouvoir que celui des pierres et des dunes sur la compréhension du monde et de l’insondable.
Etrange pouvoir que celui du minéral sur l’inexprimable.
Etrange pouvoir que celui du dénuement sur l’absolu.
Les nomades se nourrissent chaque soir de cette extraordinaire fusion du naturel et de l’impalpable.
Mes prières s’unissent aux leurs en une muette pensée et s’envolent vers le même Dieu.
Je me noie dans ce sable avec désir, avec passion … Je suis guidée.
Avec une infinie patience, ils m'apprennent à aimer.
Avec une infinie douceur, ils m'ouvrent une à une les portes de ce minéral, de la compréhension du désert.
Nos yeux se cherchent pour mieux vibrer.
Nos mains se tendent pour mieux désirer.
Nos lèvres se taisent pour mieux entendre.
Je me coule en eux comme je me fonds dans le désert.
Je me niche en eux comme je me blottis contre la dune.
La force du désert me possède.
Je ressens la fusion du monde dans ce minéral empreint de néant.
Je fais partie intégrante de ces millions de gouttelettes qui m'entourent. Osmose si vraie où je perçois la dimension sans limites de la vie. Purification de l'être dans l'oasis de paix.
Mon intime malaxé pour mieux exister.
J'appartiens à cette terre qui se meut sous mes pas, et qui se donne à ma solitude.
Le désert est un cri d'amour. Le désert est un océan de désirs. Le désert est un voyage dans le silence.
Au milieu de nulle part, les paysages s'illuminent pour mourir dans un ciel d'éternité.
Je parcours les dunes. Je lis le ciel. J'apprends le désert.